Vous êtes un(e) solitaire

Vous, ce que vous aimez, c’est contempler la nature, seul(e), marcher dans les forêts, sur les plages ou vous retrouvez à votre bureau, à écrire votre roman, sur votre canapé à lire, réfléchir, rêver, dans une introspection permanente qui a tendance à vous éloigner du monde des vivants.

Au début de votre relation, votre calme et votre apparente solitude étaient pourtant des valeurs reposantes et sûres. Vous dégagiez une espèce d’assurance à force d’être capable d’affronter petits tracas et gros soucis, parfaitement seul(e), sans l’aide de personne. Séduisant(e) vous avez accepté le challenge de la vie) deux complètements emballés par la passion et l’alchimie qui vous laissaient croire que vous aviez trouvé l’âme sœur. Pas besoin de personne d’autre, vous étiez les deux morceaux d’une même moitié, ensemble vous parcouriez le monde, vous extasiez devant toute forme d’art et d’immobilisme, contempliez des lacs aux eaux calmes, vous repaissiez de calme et de volupté.

Au bout de quelques années, cette solitude commence à s’apparenter version recroquevillée de l’ennui. Votre conjoint(e) a besoin de sortir, de voir du monde, de bouger, de participer à la vie en communauté. Il (elle) commence une vie plus sociale sans vous, sort un peu plus, rit, vit en dehors de votre couple sans que cela ne vous affecte puisque vous n’avez pas les mêmes désirs. Vous ne ressentez même pas le sentiment d’être abandonné en route, car ce que vous adorez c’est vous retrouver face à vous-même dans un lieu de répit qui ne sera pas troublé par des événements extérieurs, des sentiments envahissant, et tout le raffut que peuvent faire une famille, des amis, ou simplement un(e) amoureux (se) qui en a marre de se retrouver dans une cage dorée à se contempler le blanc de l’œil toute la journée !

Vivre en se suffisant à soi même, sans aimer les autres, n’est pas donné à tout le monde. Il existe deux sortes de solitaires, tout aussi difficiles à vivre l’un que l’autre, le loup solitaire, peu aimable et bougonnant à longueur de journée, et le solitaire « gentil » non contrariant, ne donnant jamais son avis, s’en foutant royalement de tout, du moment que cela n’interfère pas dans son énergie au ralenti ! À vous de savoir dans quelle catégorie vous vous situez même s’il y a de fortes chances que l’issue de votre histoire d’amour soit identique. Si la solitude vous sied aussi bien vous n’aurez aucun ombrage à vous faire larguer pour elle !

Larguer

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